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L’hiver, le temps du repos. Vraiment?

L’hiver, la nature endormie, le temps du repos? Pas vraiment. En cave, le début de l’hiver est un moment important pour régler les derniers détails avant de mettre les vins au froid. On transvase les vins d’une cuve à l’autre selon leurs besoins. Les barriques demandent toujours autant de suivi. Il faut les remplir très régulièrement. A la vigne, voici venu le moment de la prétaille. Nous coupons le haut des sarments pour préparer la vigne à la taille définitive qui aura lieu en février et mars. Mais que cela ne nous empêche pas de profiter de la neige sur les hauteurs!

Vendanges de Grains nobles 2023. Grande qualité, petite quantité.

Les pluies diluvienne de fin octobre et début novembre n’ont pas été propices au développement de la pourriture noble sur notre arvine Grain de Folie. Bien à l’abri des oiseaux, sous ses filets, elle a attendu le moment propice. Un peu de froid et de sec. C’était le 29 décembre. La pluie a détruit la quasi totalité de sa récolte mais ce que nous avons récolté promet d’être aussi bon que rare. 40 lt de moût à 200 degrés Oe! Je me réjouit de vinifier ces quelques litres arrachés à cet automne hors de l’ordinaire.

Vendanges 2023  par beau temps et automne très, très pluvieux.

De magnifiques vendanges sous le soleil! Nous avons pris beaucoup de temps et d’énergie à trier les grains touchés par la grêle de fin juillet et les raisins rentrés sont magnifiques.
Après les vendanges, une période intense de pluie s’installe sur nos régions. Tout d’abord très contents que l’eau rentre dans le sol, nous nous faisons du souci pour nos murs de pierres et pour les grains nobles, restés sur nos vignes. Novembre est incroyablement pluvieux. Environ 200 litres d’eau par m2 pour l’ensemble du mois! Ce n’est bon ni pour le moral, ni pour nos grains nobles, ni pour nos murs de vignes! Les derniers jours de novembre nous apportent de la neige. On croise les doigts pour nos grains nobles, à l’abri des oiseaux derrière leurs filets.

Septembre 2023 dernière ligne droite avant les vendanges.

Août a été contrasté. Après une période moins chaude, avec quelques pluies, la vigne a affronté le fameux « dôme de chaleur » avec des températures extrêmes. La fin du mois nous apporté de fortes précipitations, bienvenues. Les pressions uniformes sur toute l’Europe nous font espérer un beau mois de septembre en Valais. L’important pour nous en septembre est d’avoir du temps sec et une forte amplitude de températures entre le jour et la nuit. C’est ainsi que nous aurons les meilleurs arômes et les tanins les plus fins.

Eté 2023 sec, chaud et chutes de grêle..

Mai est pluvieux et favorable au mildiou, grand ennemi de la vigne. La fleur passe sans problème et juin nous ramène un temps sec avec une période caniculaire. La vigne rattrape le retard pris au printemps et profite de ces conditions idéales. Fin juillet voit arriver quelques épisodes orageux et, fait plutôt rare en Valais, nous sommes touchés par une forte grêle le 24 juillet. 90 % de notre vignoble est touché mais dégâts sont variables. C’est la vie de vigneron!

grêlons2023 Avril, ne te découvre pas d’un fil…

Après la neige et le froid de janvier, février historiquement sec et mars en demi-teinte, voici les premiers jours d’avril, secs et froids. Le débourrement de la vigne ne prend pas d’avance, ce qui nous plaît particulièrement.

Avril est consacré aux travaux du sol, repiquages, entretien du vignoble et des murs et surtout aux mises en bouteilles.

L’engrais vert semé l’automne précédent pousse à merveille. Il viendra enrichir et aérer naturellement le sol. Pour le moment, il fait le bonheur des insectes et des yeux.

engrais vert

engrais vert

Résumé météo 2022

2022 Année exceptionnelle ! L’année la plus chaude depuis 1864. Un printemps très doux. Une floraison de la vigne précoce, à la fin mai. Trois vagues de chaleur pendant l’été et surtout un manque d’eau. Les vignerons ont souffert de la chaleur. La vigne aussi. Mais elle nous a offert un magnifique millésime, particulièrement dans les rouges qui ont profité de ces conditions pour élaborer des tanins remarquables. Rondeur et chaleur caractérisent les vins 2022.

Juillet 2022, températures accablantes

Chaud et sec! La météo de ce mois de juillet met les organismes à rude épreuve. Le vin ne se fait pas tout seul! La chaleur dans les vignes est accablante mais le travail doit être fait. Les herbes apprécient cette situation et nous passons de nombreuses matinées à faucher entre les ceps pour éviter la concurrence en eau. La vigne a vraiment soif. L’eau se fait rare dans les réservoirs qui alimentent le vignoble. Nous irriguons avec parcimonie. Heureusement, la récolte est belle et nous passons une partie du mois à couper les raisins en trop. Trouver un équilibre entre les grappes et les feuilles est essentiel.

Mai et juin, à toute vitesse

Records de températures, journées estivales, le moi de mai restera dans les mémoires comme étant l’un des plus chaud depuis de nombreuses années. Résultat : Dans les vignes, c’est une course de vitesse pour suivre le développement de cette liane domestiquée qui ne demande qu’à pousser! Nous avons mis les bouchées doubles et nous y sommes parvenus. La fleur de la vigne a été précoce, ce qui laisse présager des vendanges précoces elles-aussi.

En juin, les températures étaient si élevées que nous avons adapté nos horaires de travail pour éviter les heures caniculaires. La sécheresse s’est fait sentir fortement durant le mois de juin et parfois il n’était pas possible d’irriguer nos parcelles, faute d’eau dans les réservoirs. Heureusement, nous avons trouvé des solutions et au début juillet, nos vignes sont dans un état magnifique.

Avril, débourrement et mise en bouteilles

Le débourrement est toujours un moment magique. Cette année, il est un peu plus tardif que les années précédentes, ce qui arrange le vigneron. Dès que le bourgeon est ouvert, le vigneron ne dort plus sur ses deux oreilles. Les chenilles sont gourmandes des yeux prêts à donner naissance aux sarments puis c’est le risque de gel qui nous fait scruter le ciel… ou l’application météo.
La deuxième quinzaine d’avril est consacrée à la mise en bouteilles. Instant crucial où le vin quitte son tonneau pour apprivoiser le dernier contenant avant de devenir ce qu’il doit être : le participant à un moment de plaisir.

La taille, moment privilégié entre le vigneron et chaque cep

Les températures de la fin mars sont agréables pour la taille mais la sécheresse importante nous donne du souci. Heureusement, les nuits sont encore froides, ce qui retarde le gonflement des bourgeons.
Les vignerons taillent et la vigne pleure des larmes de sève.

Hiver ensoleillé

Les températures trop chaudes des derniers jours de 2021 ont heureusement été suivies par une semaine de froid polaire. Les températures basses sont importantes pour maintenir les spores de champignons et les insectes à un niveau acceptable pour l’équilibre de l’écosystème viticole. En janvier, un puissant anticyclone a maintenu un temps ensoleillé pendant deux semaines mais a limité les précipitations. En Valais, nous comptons sur l’hiver pour remplir nos réserves d’eau. La neige, le fumier du pauvre comme disaient les anciens.

En février, nous commençons la taille en fonction du calendrier lunaire. Lune descendante pour les vignes les moins vigoureuses. La taille, moment privilégié avec chaque cep.
Les vins sont au froid, ils se stabilisent naturellement et gagnent en finesse.

En biodynamie, on dit que la période hivernale est propice à la concentration mentale permettant une meilleure compréhension des maladies et ravageurs des cultures. … C’est aussi une période propice au ski et autres joies de nos montagnes valaisannes!

2021 Décembre, la vigne au repos, les vins au boulot.

Les premiers jours de décembre nous amènent de la neige. Voici venu le temps de la prétaille. Nous coupons l’extrémité des sarments et les dégageons des fils de fer. Tout ce temps de gagné pour les prochains mois. La taille attendra l’arrivée des grands froids.

En cave, une nouvelle partie se joue : la fermentation malolactique. Cette transformation naturelle de l’acide malique en acide lactique est recherchée dans les vins rouges car elle améliore leur équilibre. Pour favoriser les bactéries responsables de cette « fermentation », les caves sont chauffées, ce qui rend le travail nettement plus agréable! Les vins de la gamme Quintessence, fraîchement entonnés, doivent apprivoiser leur nouveau contenant, cette barrique dans laquelle ils passeront une année. Si la charge de travail est inférieure, il faut avoir l’oeil sur tout et ne négliger aucun détail!

Novembre, calme vraiment?

Après l’effervescence des vendanges, tout se joue dans le calme des caves. Calme? pas vraiment. Chaque matin, toutes les cuves sont interrogées,  soupesées, dégustées. Puis, la ruche se met en route en fonction de la dégustation.

Après les vendanges, ce n’est pas vraiment calme dans notre cave. Les « quintessence » font connaissance avec leur barrique!

Nous vous recevons volontiers pour une dégustation selon nos possibilités. Avertissez-nous, même au dernier moment! si c’est possible, c’est avec plaisir! 027 746 11 25

Septembre, là où tout se joue

Après des semaines de lutte contre le mildiou, nous avons pu stabiliser la situation. Maintenant, nous nous en remettons à la météo. Un beau mois de septembre laissera présager d’un beau millésime avec des vendanges au début octobre. On se tient les pouces…

Eté 2021

La fleur de la vigne se passe dans de bonnes conditions.  Juin et plutôt chaud mais marqué par de nombreuses périodes de pluie. Un véritable temps à champignons! En cette période, la vigne est sensible aux attaques de mildiou et d’oïdium qui ne se privent pas. Avec nos produits de traitements biologiques et nos tisanes et décoctions, nous sommes obligés de répéter régulièrement les applications. Travail fastidieux mais sauvegarder la récolte est à ce prix. Début juillet, le temps est à nouveau instable. Il devient difficile de trouver des créneaux de beau temps pour effectuer les traitements. Tout le mois de juillet est une course contre le mildiou. Après des semaines d’efforts, la situation se stabilise. La véraison intervient à la mi-août et nous espérons un beau mois de septembre pour mûrir cette petite récolte 2021.
Cette année, nous avons décidé de prolonger l’élevage de la petite arvine Les Perches et du Pinot Noir Clos Follatères. La dernière semaine de juillet nous voit en pleines mises en bouteilles! Le résultat est à la hauteur de nos espérances.

Printemps 2021

Où est-il, ce printemps 2021? Début avril, une masse d’air glacial s’abat sur la région. Les vignes les plus précoces (cornalin et arvine) sont touchées par le gel. Le temps demeure sec jusqu’à la fin avril. Mai est très froid et surtout pluvieux. La vigne soufre, elle est crispée et ne peut pas se développer rapidement. Le temps change avec la pleine lune de fin mai, le printemps arrive; ça tombe bien, dans un mois ce sera l’été…

scarabeeHiver 2021

Encore un hiver doux! Juste quelques jours de froid vers le 11 et 19 janvier, sinon, nous n’avons pas connu de températures vraiment basses. La dernière semaine de février, le thermomètre flirtait avec les 20 °C. Les premières pulsatilles fleurissent autour des nos vignes. Nous sommes encore en hiver à ce qu’il paraît. Ces températures nous promettent un débourrement précoce. Nous verrons….

La saison viticole 2020

De nouveau un record de chaleur : l’année 2020 a été la plus chaude depuis le début des mesures en 1864, à égalité avec l’année 2018.

La Suisse a connu son hiver le plus doux depuis le début des mesures en 1864. En moyenne nationale, la température de décembre 2019 à février 2020 a été presque 3 °C au-dessus de la norme 1981-2010. Une telle douceur hivernale n’a été observée que quatre fois en 157 d’histoire des mesures en Suisse (Meteo Suisse, bulletin climatologique 2020)

L’arrière automne 2019 et l’hiver 2020 ont été fortement arrosés, ce qui a permis de remplir les réserves des sols viticoles. Dès le 10 avril, il fait très chaud. Mai a été intense car il fallait suivre la pousse des sarments. La vigne a poussé très vite avec ce printemps doux et elle est en fleur les derniers jours de mai.  A cette date, nous savons que les vendanges seront précoces. En pleine floraison, de fortes pluies provoquent un peu de coulure et surtout une importante pression de l’oïdium. L’été est chaud mais sans grosse canicule. La véraison a lieu 10 à 12 jours plus tôt qu’une année « moyenne » Août apporte à nouveau de la pluie et nous commençons les vendanges le 10 septembre, soit 2 semaines plus tôt que 2019. Les vendanges sont rapides, la récolte peu abondante, la qualité optimale. Des pluies perturbent la récolte des derniers raisins et nous laissons sécher nos raisins que nous pouvons récolter dans les fenêtres de beau temps. Les vendanges se terminent le 9 octobre, elles auront duré tout juste un mois. Après un novembre ensoleillé, la pourriture noble s’installe sur l’arvine grain de folie et nous pouvons récolter notre grain noble le 10 décembre pour clore cette année viticole précoce.

Comparatif de la température moyenne et de la pluviométrie 2019-2020

Source agrometeo.ch

Automne 2020

Les vendanges commencent le 14 septembre. Vendanges très rapides et pour cause! La récolte est bien plus petite qu’espéré. Tout se passe très bien et les vins se montrent bien sages!
Le temps après-vendanges est mis à profit pour entretenir notre vignoble, attacher des ceps, entretenir nos installations.
Pour les grains nobles, l’attente commence, hors d’atteinte des oiseaux, bien à l’abri des filets. Le 10 décembre, enfin, nous vendangeons notre petite arvine, grain de folie, botrytisée à souhait. Cette cuvée laisse présager un grand millésime. Rendez-vous dans 30 mois pour goûter le résultat.

Eté 2020

Nos vignes, un lieu de biodiversité!

Au sommet des murs de nos vignes des Perches, nous avons planté de l’hysope. Cette plante ornementale, médicinale et surtout mellifère fait le bonheur des abeilles et autres insectes… et le bonheur des yeux du vigneron.

Printemps 2020

Si la fin du printemps a été plutôt fraîche (5 jours au-dessus de 25 °C pendant les 3 premières semaines de juin), cette saison a été marquée par des températures élevées et la vigne en a bien profité! Elle a fleuri très tôt, et à la fin du printemps, nous sommes au même stade que 2018, ce qui nous promet  des vendanges précoces, tout début septembre.
temp_printemps_2020
Jusque ici, la météo a été magnifique et tous les voyants sont au vert pour un beau millésime! Mais les vendanges sont encore loin…

En biodynamie, nous utilisons des tisanes et décoctions de plantes pour protéger la vigne. Quelques explications en images :

En mai, la vigne pousse et nous passons beaucoup de temps avec elle : ébourgeonnement et palissage. L’herbe aussi pousse. Sous les ceps, nous fauchons à la débroussailleuse. Travail qui demande endurance et concentration pour sélectionner les herbes qui ne portent pas préjudice à la vigne.

palissage aux Follatères Benoit Dorsaz vigneron bio biodynamie à Fully, Valais

palissage aux Follatères

Avril, travail du sol…

et épandage dynamisation des préparations

Le printemps 2020 rime avec confinement pour cause de pandémie… Les vignes ne se sentent pas vraiment concernées et nous devons suivre la nature comme toujours. La taille finie, il faut palisser les sarments, attacher les ceps, réparer les armatures, broyer les sarments, butter sous les lignes, remplacer les ceps morts… On ne chôme pas vraiment.
Les tous premiers jours d’avril, il fait chaud et la vigne débourre, moment émouvant pour le vigneron.

Hiver 2020

Au début de l’hiver, les sols sont gorgés d’eau. Il y avait longtemps que nous n’avions pas eu un automne aussi arrosé. Un janvier ensoleillé et relativement doux nous permet d’avancer les travaux de prétaille.

Janvier est une période importante pour les vin. La cave est encore chaude et je peaufine les détails d’élevage. Toujours à l’écoute des vins, j’effectue un soutirage par ci, un bâtonnage par là. Et bien sûr, janvier est le temps de l’élaboration de Strepitus, notre assemblage qui naît après moultes dégustations.
En février et mars, nous taillons les vignes en fonction de la lune. Pour fortifier les vignes faibles, nous privilégions les jours de lune descendante et décroissante.

Septembre achève la maturation des raisins et nous « attaquons » les vendanges la dernière semaine du mois. Un début de vendanges difficile car la présence de la drosophile suzukii aux Follatères nous oblige à effectuer un tri pénible. Pour les autres vignes, tout se passe pour le mieux et nous rentrons de bien beaux raisins. Nous avons été stricts dans la limitation de récolte durant l’été et cela porte ses fruits (si j’ose m’exprimer ainsi!). La qualité et la maturité des raisins nous permet de fermenter une partie de nos rouges en grappes entières, ce qui apporte fraîcheur et dynamisme. Puis, c’est au tour des arvines que nous vendangeons en deux tries. Les vendanges se terminent avec la récolte du cabernet franc de Plamont, mûr et fruité à souhait.
En cave, les longues journées se succèdent dans la bonne humeur. Les séances de dégustation matinales nous permettent de nous adapter à chaque cuve. Loin des process des winemakers, nous engageons un dialogue permanent avec chaque vin.

En novembre, les « Quintessence » sont entonnés et font connaissance avec leur barrique. Ici aussi, nous privilégions le goût de l’échange. Pour ces vins, commence la belle période de l’élevage qui s’achèvera dans 12 mois.

Nous prenons tous les risques pour notre grain noble, “Grain de Folie”. Tout n’a pas été simple!  Début décembre, la neige s’est invitée.

Nous avions pris le risque d’attendre un maximum de pourriture noble. Le 18 décembre, nous faisons une vendange de rêve. Le petit miracle de la nature a eu lieu. Qui ne risque rien n’a rien!

La saison viticole 2019

2019 est la 5ème année la plus chaude depuis le début des mesures, en 1864. Cette année continue dans la lignée des millésimes chauds d’après 2010. (le plus chaud après 2018-2011-2015-2014).
A la fin d’un hiver 2018-2019 plutôt sec, les températures de février et mars sont en dessus de la moyenne. Le débourrement est moins précoce que 2018. Le sol peut reconstituer quelques réserves hydriques lors du printemps frais et bien arrosé. La pression des maladies, oïdium et surtout mildiou est très élevée. Fin mai, l’évolution de la vigne est bloquée, juste avant fleur. La vigne fleurit 2 à 3 semaines plus tard que le précoce millésime 2018. Nous retrouverons cet écart lors des vendanges. L’été reste dans les mémoires de ceux qui travaillent à l’extérieur! Une dizaine de jours de canicule à la fin juin et une semaine torride à la fin juillet. Les organismes souffrent et la vigne ne prend pas d’avance avec ce fort ensoleillement; les vignes souffrent aussi. Nous sommes heureux d’avoir équipé nos parcelles d’arvine d’une irrigation goutte à goutte qui nous permet de leur apporter réconfort et équilibre.
Août est plutôt arrosé mais un septembre magnifique nous promet une belle qualité de raisins. Les vendanges ont lieu dès la fin septembre, à une date « normale » et le beau temps se maintient jusqu’à la rentrée des derniers raisins.
Le ciel ouvre ses vannes en novembre et nos grains nobles se font doucher… La neige arrive début décembre et, cette fois-ci, nos grains nobles se font enneiger! Le petit miracle de la nature intervient et nous vendangeons des grains nobles de très grande qualité à la mi-décembre, lors d’une petite période de foehn.

2018 et 2019, deux années chaudes, l’une très précoce, l’autre plus « standard » qui nous offrent deux très beaux millésimes, tant en blancs qu’en rouges. Certes, 2019 est un peu plus une « année de vigneron » mais quelles émotions dans ces vins!

Ci-dessous un comparatif des températures moyennes, de la pluviométrie et de la phénologie du chasselas pour 2018 et 2019.

Eté 2019

Les deux derniers jours de mai et les premiers jours de juin nous amènent des températures estivales. Plus de 30 degrés. La vigne pousse à toute vitesse et nous rappelle qu’elle est une liane! Il faudrait être partout à la fois. Enfin, nous pouvons dispenser une préparation biodynamique à base de silice.

La fleur vient timidement. Tout d’abord l’humagne rouge, l’arvine, le gamay et le cornalin. Les conditions climatiques pendant la fleur sont mauvaises : la pluie nous accompagne et des orages cassent les sarments qui ne sont pas encore passés dans les fils de fer.

La fleur se passe étonnamment bien et la nouaison est plutôt bonne. Juste un peu de coulure, c’est parfait. Des températures caniculaires s’installent pour les derniers jours de juin. Le travail est pénible. Nous souffrons bien plus que la vigne. Les orages se succèdent et sont propices au mildiou. Tout pousse rapidement. C’est une période difficile pour les vignerons.

Au 10 juillet, le développement de la vigne a une dizaine de jours de retard sur la moyenne de 10 dernières années et 18-20 jours de retard sur 2018. Nous sommes au même stade que 2013 ou 2016. Les grains grossissent et les grappes se ferment. Jusque là, nous avons été épargnés par la grêle, tout va bien.
Voici venu le temps de la limitation de récolte. Choisir les grappes les mieux exposées et faire tomber les raisins des ceps trop chargés : tâche fastidieuse mais ô combien importante…

Août est une mélange de pluies et de périodes ensoleillées. Ces pluies sont précieuses car, à la veille des vendanges, le déficit hydrique est énorme. Heureusement, nos équipements d’irrigation utilisés à bon escient font merveille.

Printemps 2019

La première semaine de printemps est clémente et les bourgeons gonflent rapidement. Il faut s’activer pour attacher les sarments et d’occuper du sol quand il se réchauffe. En cave, nous peaufinons les derniers détails avant les mises en bouteilles de la deuxième quinzaine d’avril.

La vigne débourre début avril,  dans la moyenne des 10 dernières années. Puis un temps instable s’installe et nous fait perdre l’avance prise à la fin de l’hiver. Le premier week-end de mai, un retour du froid nous fait craindre le pire. Ouf! nous passons juste à côté du gel mais nous avons eu chaud, si j’ose m’exprimer ainsi… En mai, nous avons de la peine à croire que nous sommes au cœur du printemps. Le temps froid et instable bloque la pousse de la vigne. Je sens les plantes crispées,  incapables de se développer par ces températures fraîches. Heureusement, quelques jours de pluie sont les bienvenus pour combler le déficit hydrique enregistré depuis le début de l’année. A quelque chose, malheur est bon.

Hiver 2018-2019

Décembre est bien arrosé. La voilà, cette eau que nous avons tant espérée l’été dernier! Les températures sont clémentes et nous pouvons procéder à la « prétaille » qui consiste à couper la partie supérieure des sarments, vidés de leur sève. Ils retournent ainsi à la terre. La taille intervient seulement après le solstice et les premiers froids.
En cave, tout se joue sur des détails. Surtout, ne rien lâcher!
La fin d’hiver est bien trop chaude et nous fait craindre un débourrement précoce et les risques de gel qui vont avec. C’est ainsi, on ne peut rien y faire

2018, un millésime si sage!

Des vendanges de rêve mais pas de tout repos! En deux semaines, nous encavons la totalité de nos 5 Ha et de nos 14 cépages. La vie en cave a été intense. En vinification aussi, nous appliquons les principes biologiques et cette manière de faire nous oblige à porter encore plus d’attention à chaque cuvée. A part un ou deux troublions, nos vins se sont montrés d’une gentillesse exemplaire et la vinification se poursuit dans l’harmonie.

Nous profitons du magnifique été indien pour améliorer encore les accès dans nos vignes en terrasses.

Début décembre, la pluie tant attendue arrive enfin. Voici bientôt venu le temps de la vendange des grains nobles.

Début septembre, début des vendanges

La première vendange a lieu le 4 septembre. Dès le 8, nous « attaquons » sérieusement avec le pinot noir et le gamay. Les dates de vendanges sont choisies sur la base de prélèvement de récolte mais surtout d’observations et de dégustations régulières des baies.

Un été 2018 digne de ce nom

Le solstice passé, les températures sont vraiment très élevées et rendent le travail pénible. A cette période, nous palissons les sarments (nous les passons dans les fils pour qu’ils poussent verticalement), nous coupons les bouts des sarments et peaufinons les effeuilles. Et bien sûr, l’entretien du sol, la fauche des herbes qui font trop de concurrence en eau nous prend beaucoup de temps. C’est toujours une période d’activité intense pour ne pas se laisser prendre de vitesse par la vigne, cette liane qui ne demande qu’à pousser.

Juillet est sec, trop sec. Heureusement, grâce au goutte à goutte, nous pouvons irriguer les parcelles qui le demandent. Cette irrigation qualitative est vraiment nécessaire dans les conditions climatiques particulières du Valais central. Elle demande doigté et surtout un bon sens de l’observation pour « sentir » les besoins des vignes. Fin juillet, les raisins « tournent ». C’est la véraison. Voici venu le moment de protéger les grappes contre les oiseaux au moyen de filets tendus de chaque côté des rangs.

Fin août, quelques pluies arrivent à point nommé pour déstresser les plantes (et les hommes?).

Mi juin, le beau temps s’installe

Les derniers jours de mai nous apportent quelques pluies qui ne suffisent pas à combler le manque d’eau de ce printemps. Début juin, le temps n’est pas très chaud. Le 12 juin, enfin une bonne pluie, ça faisait un mois qu’il n’avait pas plu comme cela! Après la fleur, la vigne a besoin d’eau pour le grossissement des baies. Dès la mi juin, le beau temps revient et avec lui, les fortes chaleurs. Bon pour la vigne, un peu plus pénible pour les travailleurs…

Fin Mai, la vigne est en fleur

et pas seulement la vigne!

Dégustation de 30 ans de passion 1988-2018

13 vins pour résumer 30 ans de vinification. Nous avons relevé ce challenge le 19 mai. Vers le rapport de dégustation (pdf)

1ère quinzaine de mai plutôt fraîche!

Les grandes manœuvres sont lancées, ébourgeonner, palisser, faucher. Il faut être partout à la fois. Heureusement la baisse de température de cette période ralentit la pousse. S’ils grandissent moins vite, les sarments sont moins sensibles à la casse. Et les saints de glace passent sans gel.

C’est la période des travaux du sol  Nous conservons l’enherbement entre les lignes et passons avec une bineuse sous les ceps pour empêcher la croissance des herbes. Et vive la biodiversité.

Follatères : vigne, coquelicots et orlayas...

Follatères : vigne, coquelicots et orlayas…


travaux du sol, binage sous les ceps

travaux du sol, binage sous les ceps

2ème quinzaine d’avril estivale!

La vigne profite à fond des températures incroyables de cette 2ème partie d’avril. En quelques jours, elle rattrape le retard pris au débourrement. Nous appliquons une préparation biodynamique, travaillons le sol et profitons d’entretenir les piquets et les fils avant de commencer l’ébourgeonnement.

Notre petit dernier. Métissage 2001, 17 ans d’élevage!

Autant dire qu’il a pris son temps, notre Métissage 2001! En 2001, j’essaie de produire un vin jaune, surmaturé et oxydatif issu d’un assemblage de raisins de pinot gris et d’arvine. Je loge ce moût dans un tonneau laissé en vidange et j’espère!  La nature en décide autrement et le voile de levures ne se développera jamais. Après plusieurs année, je change d’orientation et j’ouille la barrique mais sans ajouter de soufre et je surveille son évolution. De nombreuses années sont nécessaires pour que ce vin atteigne complexité et harmonie. Mais quel vin! avec ses arômes complexes de noix, de curry et d’épices, le Métissage vous emmène dans un merveilleux voyage olfactif et gustatif. Mis en bouteille à l’âge de 17 ans, il ne craint pas de vieillir.

Servi idéalement à 13-14°C, ce vin sera un grand ami d’un foie gras mais surtout de tous les mets à la crème, sans oublier les fromages. Ou à apprécier tout simplement pour lui-même.

Les vins sont en bouteilles

Ils se reposent quelques temps avant la mise sur le marché. La mise en bouteille marque la fin d’un cycle commencé à fin 2015 déjà pour les « Quintessence », élevés en barriques.

Bonnes nouvelles

  • Nous apparaissons une fois de plus dans le top des vignerons du Gault&Millau 2019
  • Nous conversion est terminée et nous voici désormais « exploitation biologique certifiée par BioSuisse » (label bourgeon)
  • Nous avons à nouveau obtenu la certification ISO 9001-14001
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